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Libération
Interview

Pour Chevènement, «réaliste et palpitant»

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Le ministre de l'Intérieur a vu le film avec le directeur de la PJ.
publié le 15 mars 2000 à 22h49

«C'est une bonne pub pour la PJ [police judiciaire] et pour la PTS [police technique et scientifique].» Jean-Pierre Chevènement donne du galon à Scènes de crimes, visionné en projection privée à Neuilly avec des pontes de la police. Le film de Frédéric Schoendoerffer reflète à ses yeux «le travail de la police, en condensé bien sûr, tel que je peux l'imaginer à travers les rapports: un métier de patience, d'intelligence et de stress, une activité de l'extrême».

Invraisemblances. Le ministre de l'Intérieur, qui connaît ses policiers par procuration, a trouvé «palpitante» la plongée dans une enquête intimiste qui, de trace de craie sous un pied en analyse de poils de chien malade, mène au serial-killer, décapiteur de têtes blondes. Fasciné par «ces traces de sang repérées par on ne sait quel procédé», le voilà qui interpelle le directeur de la PJ, Patrick Riou, pour en savoir le nom: c'est du «leuco-malachite», qui révèle les taches parfaitement nettoyées sur un mur blanc en vert fluorescent.

Plus amateur de cinéma que de polar, le ministre parle de «film réaliste et véridique», sans relever l'irréaliste mission solitaire du commandant qui s'introduit dans la maison du tueur sans commission rogatoire. Un conseiller positive aussi, à l'exception de «la consommation alcoolique et tabagique de ces policiers».

Plus sceptique, Patrick Riou, ex-patron de la «crime» du quai des Orfèvres, qui a bien retrouvé l'esprit et les problèmes de ses hommes, détecte les invraisemb