On attendait un dauphin, c'est un tandem que le conseil d'administration du Festival de Cannes a désigné mercredi pour reprendre les fonctions de l'ex-délégué général Gilles Jacob (69 ans): Véronique Cayla, actuellement membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'occupera de la direction générale du Festival, Thierry Frémaux, directeur de l'institut Lumière à Lyon, en devient le délégué artistique. Le rodage de leur équipe s'effectuera sous l'oeil attentif de Gilles Jacob, qui garde la haute main sur la manifestation dont il assume désormais, depuis le 3 juillet, la présidence. La passation de pouvoirs, donc, débouche sur une gestion tripartite.

Complémentarité. Ces nominations mettent fin aux conjectures qui couraient depuis l'échec de la tentative d'acclimatation «cannoise» d'Olivier Barrot, producteur de télévision nommé en décembre dernier «conseiller artistique» du Festival. Il avait quitté ses fonctions au bout de quatre mois en raison de «divergences» avec la direction. La rumeur lui avait prêté, depuis, divers remplaçants potentiels, dont Frédérique Bredin (ex-ministre PS de la Jeunesse et des Sports, devenue, en septembre, directrice de la stratégie de Largardère Medias) et Jean-Michel Frodon (critique au Monde). On tenait pour presque acquis, cependant, que «Cannes» ne voulait pas de journaliste et cherchait «quelqu'un entre quarante et cinquante ans».

Tout juste quadragénaire l'un, et «quinqua» l'autre, les deux impétrants forment une moyen