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Libération
Portrait

Valérie Donzelli Exploratrice

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Actrice dans «Martha... Martha»
publié le 14 mai 2001 à 0h51
(mis à jour le 14 mai 2001 à 0h51)

Fillette, elle se rêvait pensionnaire du Lido avec plumes et paillettes. Sceptique, son professeur de danse l'a vite découragée: «C'est vrai que j'étais un peu têtard à l'époque, aussi me suis-je consolée en salle de gym, où j'avais tout loisir de me défouler.» Plus tard, elle aurait voulu devenir speakerine. Profession plus statique, hélas! en voie d'extinction. Elle se serait volontiers vue pianiste, aussi. Mais Melle Clairin était trop médiocre pédagogue pour alimenter sa vocation: «Elle était chiante, elle m'a dégoûtée.»

Résultat, Valérie Donzelli, 28 ans, cadette d'une famille de quatre enfants, d'origine italienne, et architecte ratée («c'est un métier particulier. N'ayant pas eu la foi nécessaire pour aller au bout, j'ai préféré canaliser mon énergie dans autre chose») est devenue comédienne. Reconversion plutôt avisée puisque, quatre ans à peine après être entrée au conservatoire municipal du Xe arrondissement de Paris, elle vient d'ouvrir la Quinzaine des réalisateurs du 54e Festival de Cannes, en vedette du film de Sandrine Veysset, Martha... Martha. «Je reconnais que les choses sont allées vite, admet-elle, mais je n'oublie pas non plus que, depuis l'âge de 18 ans, j'ai exercé quantité de boulots. Mes parents n'étant pas friqués, j'ai commencé tôt à travailler.»

«Adèle Demoiselle». Actrice en herbe, Valérie Donzelli a surtout eu la chance d’effectuer les bonnes rencontres au bon moment. Celle de Marc Gibaja d’abord, qui l’a dirigée dans divers courts métrages