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Interview

Roman Coppola : «Je ne suis pas un acteur talentueux»

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Roman Coppola -Réalisateur d'un premier long métrage, «CQ».
publié le 14 mai 2001 à 0h51

Fils de Francis Ford, frère de Sofia, neveu de Talia Shire, cousin de Nicolas Cage, Roman Coppola, 36 ans, effectue ses débuts de réalisateur.

Pourquoi avoir situé l'action de «CQ» en 1969/1970, épo que où vous n'étiez pas né?

Pardon, je suis né en 1965. A l'hôpital américain de Neuilly. Mes premières sensations, mes premiers souvenirs, datent donc de cette époque, qui a correspondu à un changement important dans les mentalités et la société. Le processus dynamique apparu en 1968 s'est développé, toute une génération s'est dressée, afin de contester l'ordre établi. Au lieu de réaliser un quelconque film d'horreur ou un western en plus, j'ai donc eu envie d'apporter ma contribution au cinéma européen de ces années-là, que j'adore.

Avez-vous des préférences particulières?

Je me suis notamment inspiré de Masculin-Féminin et d'Une femme mariée. Outre Godard, j'apprécie Fellini ou Antonioni. Mais les deux références majeures de CQ sont Danger Diabolik de Mario Bava et le Journal intime de David Holzman de Jim McBride. C'est la raison pour laquelle John Phillip Law, présent dans Diabolik et dans Barbarella, et L. M. Kit Carson, qui apparaît dans le McBride, font partie de mon casting.

Un casting pour le moins hétéroclite, voire périlleux...

C'est surtout la constitution du casting qui a été compliquée. Dès le premier tour de manivelle, tout s'est merveilleusement enchaîné. Gérard Depardieu, comme Giancarlo Giannini, est une vraie crème sur un plateau. Elodie Bouchez possède un réel talent naturel; quant à Angela Lindvall, elle n'avait encore jamais tourné. Billy Zane et Jeremy Davies l'ont donc considérablement épaulée.

Pourquoi ne jouez-vous pas dans votre film?

Cela m'aurait amusé, mais je sais parfaitem