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Portrait

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Scénariste des succès d'Etienne Chatiliez, Florence Quentin raconte plus de dix années de travail.
publié le 29 mai 2002 à 23h38

Elle est partie du Nord. Pour vivre sa vie comme pour écrire La vie... C'est ainsi, en raccourci, qu'elle nomme aujourd'hui La vie est un long fleuve tranquille, son premier scénario de cinéma, tourné par Chatiliez. Le début à succès d'une vie de scénariste qui commence à 38 ans : césar de la catégorie en 1989. Elle a vécu avant, Florence Quentin. Née à Compiègne, mariée à 17 ans avec un peintre qui l'emmène en Italie. Elle élève ses deux enfants avant d'accepter de travailler, d'abord comme assistante dans la publicité, avec Etienne Chatiliez, puis dans les films animaliers, avec Frédéric Rossif... Un long détour pour arriver au scénario et repartir d'où elle venait. «J'ai commencé à écrire La vie... en pensant au Nord. Sous ce même ciel, les riches et les pauvres ne se rencontrent plus. Avant, il y avait l'Eglise, les jolies filles ou le docteur pour faire le lien. Puis, j'ai construit l'histoire sur l'échange de bébés.»

«Pas de recettes». Devant les participants du Festival des scénaristes de La Ciotat, Florence Quentin s'essaie en cette fin avril à la «masterclass». A sa manière, en veste bleu de Chine et sandales, lunettes sur les cheveux. Légère et pas donneuse de leçon. «Au début, j'ai acheté Comment écrire un scénario, mais je ne l'ai jamais lu. Je ne suis pas passée par une école. Mais la pub m'a appris l'efficacité. C'est vous dire si je suis incapable de donner des recettes pour écrire un film.» Elle fait mieux pour ces jeunes gens gavés de cours et de séminaires.