Edimbourg envoyée spéciale
Entre crachin et rayons de soleil, le château d'Edimbourg juché sur son roc, se donne des allures de citadelle imprenable. A deux pas, le Royal Mile grouille d'artistes de rue, tandis que Princes Street déverse des flots ininterrompus de visiteurs venus par dizaines de milliers au Festival d'Edimbourg. Un patchwork de théâtre, musique, parade militaire, littérature, science, danse et cinéma.
Devant le Film House, quartier général de la 56e édition du festival international du film, les cinéphiles commentent la première programmation du nouveau directeur artistique, le critique australien Shane Danielsen. «Ma priorité numéro un est le public écossais, qui n'a bien souvent qu'une seule occasion de voir des films majeurs. Que ceux-ci aient déjà été montrés ailleurs m'importe guère», explique d'emblée Danielsen, en costume-cravate strict noir et blanc.
Fléchettes. Cette année, il a voulu «consolider» l'image du festival dont les points forts ont toujours été les documentaires et la découverte de talents britanniques. Côté britannique justement, à côté des films présents à Cannes, comme All and Nothing de Mike Leigh, Morvern Callar de Lynne Ramsay et Once upon a Time in the Midlands de Shane Meadows, on a pu découvrir Heartlands, deuxième film de Damien O'Donnell après Fish and Chips.
L'excellent Michael Sheen y joue le rôle d'un jeune mordu de fléchettes quitté par sa femme qui lui préfère le policier du coin. Or le Bobby en question, capitaine de l'équipe