Menu
Libération
Critique

Un humour à perdre de vue

Article réservé aux abonnés
par Frédéric PRUCHON
publié le 11 septembre 2002 à 0h56

Pour son premier long métrage, Claude Duty, jusqu'ici connu pour ses documentaires et ses courts métrages, crie son amour des femmes et a imaginé une énième galerie de portraits. Dans Filles perdues, cheveux gras, il s'agit de l'itinéraire croisé de trois jeunes femmes, toutes paumées et en quête : Marianne de son âme, Elodie de sa fille, Natacha de son chat (clin d'oeil à Klapisch ?). En un mot, du bonheur. Un film sur la solidarité féminine, face aux galères matérielles et spirituelles et surtout face aux mecs. Ce parcours, semé d'embûches, a un air de déjà vu.

Façon Disney. Le passage du court au long est souvent un exercice difficile. Et Claude Duty ne parvient pas à conserver du début à la fin un propos cohérent. Ce film patchwork, concentré de courts, aborde trop de genres : la comédie ringarde et vulgaire, la comédie musicale... Les flambées de chansonnettes simplistes au beau milieu des dialogues ou encore les minichorégraphies auraient pu constituer des hommages sympathiques à Alain Resnais (On connaît la chanson), à Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Jeanne et le garçon formidable). Mais il n'en est rien et cette performance finit par fatiguer. Claude Duty s'essaie aussi au dessin animé, lorsque Philippe (Sergi Lopez), professeur d'anthropologie, raconte la légende d'une princesse inca, son récit est illustré dans un style très Disney. Original, mais sans intérêt.

Côté casting, outre la brève apparition de Romain Duris et de la madame Renée de Klapisch, il est al