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Libération

«Plus jamais», «K.19»

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par BAYON
publié le 25 septembre 2002 à 1h07

Devant, une musulmane en chador se lève près de son conjoint, ce qui est intéressant vu qu'Enough («Assez» et non Plus jamais) qui s'achève traite du devoir, pour les épouses soumises à traitements conjugaux dégradants, de tuer leur mari.

En guise de travaux pratiques, une séquence de baston SM oppose roborativement, dans un cadre noir et chrome de duplex verre-et-acier électronique, les deux sexes humains de base, dans une vive confusion des rôles.

Plus que sa trame, approximative (insuffisamment tordue, construite et réaliste) mais non sans ressources (féminisme, tension, postiches), l'argument de ce thriller popote est Jennifer Lopez. Qui ne draine pas les foules, à en juger par le complexe de référence, mais est agréable à fréquenter.

Sorte d'idéal indo-créolo-brésilo-beur au sex-appeal hispanique vulgaire et prolo, avec quelque chose d'encastré dans le faciès et la plastique robuste (la fille de l'héroïne, un peu à gifler, souligne que le prénom Slim ­ «mince» ­ ne lui va pas), Jennifer Lopez est une de nos copines de projections. Avec ou sans gants de vaisselle ou de full contact.

Pour l'accoupler, le beau fumier domestique Bill Campbell. Bien bousculé, fossettes et nez aquilin sur gueule de lynx, mi Nick Nolte mi Palance, la menace suave, roulant Porsche et mécaniques, ce mac glaciaire ordinaire nous rappellerait presque Eric Roberts, frère occulte de l'absurde Julia, dans Final Analysis 92.

Quant à K.19, touillant 13 jours et le Koursk «d'après une histoire vraie», c'est