Saint-Sébastien envoyé spécial
Dans les années 80, Carlos Sorin était un grand espoir du cinéma argentin. Il a tourné la Pelicula del rey en 1986 et Eversmile New Jersey en 1989. Puis, on n'a plus entendu parler de lui. Pendant douze ans, il a travaillé dans la publicité, en est devenu une star en Amérique latine. Et puis un jour, il est parti en Patagonie réaliser un spot avec des mannequins venus de Buenos Aires et des figurants locaux. En visionnant ses rushes vidéo, il s'est aperçu que les indigènes étaient tellement mieux que les pros qu'il a renvoyé ces derniers. Il n'a réalisé sa pub qu'avec des Patagons, descendants de Corses, d'Italiens, d'Allemands et même d'Indiens. La faim de cinéma lui est alors revenue.
Solidarité. Sorin, qui connaît les différences entre la pub et le cinéma, a imaginé un long métrage de fiction, où l'air et le temps passeraient. Pablo Solarz lui a écrit un scénario: une comédie en forme de road-movie patagon, et Historias Minimas est l'un des deux plus beaux films présentés au 50e festival de Saint-Sébastien qui s'est conclu dimanche.
A FitzRoy, bled perdu au sud du Sud, Maria Flores, une jeune maman qui squatte une maison et gère un petit commerce, apprend qu'elle a gagné un concours qui lui permet de passer dans une émission de télévision. Le problème, c'est que le programme est enregistré à San Julian, capitale de la région à 200 kilomètres au nord. Elle décide d'y aller quand même. Pendant ce temps, Don Justo, un vieillard qui amuse les enfan