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Critique

Deux vifs Argentins au sommet de la sélection

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«Un Oso Rojo», repéré à Cannes, et l'inattendu «Tan de Repente» ont écrasé la concurrence.
publié le 16 octobre 2002 à 1h25

La sélection du XIe Festival des cinémas et cultures d'Amérique latine de Biarritz (29 septembre-6 octobre) prouve que l'Argentine n'a pas fini de nous épater. Les deux meilleurs films en compétition viennent de ce pays certes sinistré, mais qui a continué de produire une quarantaine de films cette année. Un oso rojo (Un ours rouge), le plus réussi des longs métrages projetés, est la troisième mise en scène d'Israël Adrian Caetano, 33 ans et déjà une valeur sûre. En 2001, Bolivia avait été remarqué à la Semaine de la critique à Cannes. Cette année, Un oso rojo était sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs.

Poisse. A peine libéré, un braqueur malchanceux retrouve sa fille, son ex-femme et le nouveau compagnon de celle-ci. Il ne sait comment se comporter avec eux. Sa maladresse, ses accès de violence, sa poisse l'empêchent de vivre normalement. Et il va s'embarquer dans un nouveau coup qui va mal tourner... Sur une trame de polar, Caetano trace, avec une attention formidable à ses personnages, le portrait d'un loser. Dans cette tâche, il peut compter sur Julio Chavez, un acteur fantastique.

Tan de repente (Soudainement) est l'autre film argentin étonnant de la sélection. C'est une première oeuvre fauchée, de Diego Lerman, 26 ans, ancien élève de l'école de San Antonio de Los Banos à Cuba. Il est également produit par l'incontournable Lita Stantic. Une jeune fille malheureuse en amour est enlevée par deux lesbiennes punk qui lui font découvrir la mer puis l'emmènent à Rosario