Le deuxième volet des aventures de l'apprenti sorcier de Poudlard nous arrive avec quinze jours de retard sur les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Japon, où sa sortie a (de nouveau) fracassé des records historiques. Nul n'ignore donc plus que cette nouvelle adaptation des écrits de la très milliardaire J.K. Rowling contient moult rab d'effets spéciaux et de gadgets fantastiques : une voiture volante, un arbre frappeur, des araignées et un serpent géants... sans oublier un «elfe de maison», ultime créature de la domesticité sorcière (le traitement social réservé à cette catégorie ancillaire constituant l'un des enjeux démocratiques du scénario).
Shaker à péripéties. Les ados sont informés que cet opus est, pour les appâter, «plus sombre mais plus riche en action» que le précédent, ce dont les parents des bambins auraient tort de trop s'inquiéter : l'opportunité d'un «avertissement» a été sérieusement discutée par la Commission de contrôle des films, qui a cependant conclu à l'innocuité d'un visa «tous publics».
Il reste, à l'excursion dans la Chambre des secrets, un avantage que nous recommandons : la prestation de Kenneth Branagh. En sorcier plumitif, cabot littéraire fou de son image et chéri de ces demoiselles, il vaut le détour. Bien plus, en fait, que les effets spéciaux, qu'on a vus cent fois ailleurs qu'à Poudlard et qui, à force de tirer à la ligne, plombent un film longuet.
Acharné à secouer son scénario comme un shaker à péripéties, Chris Columbus en oublie ses per