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Libération

La manne régionale démêlée à Vendôme

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Croissante, l'aide au financement de films mêle les enjeux.
publié le 4 décembre 2002 à 2h00

La onzième édition du festival Images en région démarre aujourd'hui à Vendôme (Loir-et-Cher). Outre les habituelles compétitions de courts métrages, figure cette année un panorama des premiers et deuxièmes longs métrages français réalisés avec le concours des conseils régionaux. Ajout emblématique : voilà plusieurs années que le retentissement, à Cannes ou aux Césars, de films comme la Vie rêvée des anges d'Erick Zonca ou l'Humanité de Bruno Dumont (aidés par le Centre et le Pas-de-Calais), est venu souligner le travail des régions en faveur des nouveaux talents. Mais le sujet soulève autant d'interrogations que d'espoirs, à l'heure où le cinéma français se cherche des financements alternatifs : on en débattra beaucoup vendredi, au cours d'une table ronde qui s'annonce animée.

Le cinéma est cher, et le long métrage particulièrement. Le terrain d'investissement des collectivités territoriales reste donc le court métrage et le documentaire. Mais un peu plus de la moitié des régions françaises (14 sur 26) s'impliquent aujourd'hui dans les «grands» films. La part des fonds cinéma qui va au long métrage de fiction atteint maintenant de 45 %, et une quarantaine de films au total bénéficie annuellement de cet apport.

Ambiguïtés. «Aujourd'hui, il n'y a pratiquement pas de réalisateurs ou de producteurs entre 30 et 40 ans qui n'aient eu au moins un film bénéficiaire d'un soutien régional», résume Jean-Raymond Garcia. Lui-même, en 1991, avec Philippe Germain, a créé l'APCVL, l'Atelier p