«C'est comme dans les contes, dit Sam à Frodon en traversant une centième forêt (de New Zealand). Il y a tant de périls qu'on n'est plus sûr de vouloir connaître la fin.» Deuxième tome du triptyque des Anneaux donc (à ne pas confondre avec celui des Agneaux).
Pesamment titrée The Two Towers (il fallait oser..), lourdement filmée en tableaux pompiers ne lésinant pas sur la profondeur de champ tellurique, plombée de symboles et citations, c'est une transformation réussie du coup d'essai fastidieux filmique.
Les Deux Tours retrouve un peu d'intérêt avec du récit. Non que la narration passionne à cet égard, la scénarisation aura été un révélateur cruel d'une certaine pacotille rhétorique du syncrétisme faerique à la Tolkien. Cependant les caractères s'animent, attachent : Sam, le Sancho Pança de service ; Gollum, si mal animé (d'intentions douteuses)... Frodon lui-même finit par trouver sa justification dramatique. Tout comme, sous l'oeil-vulve en feu du Mordor, celle de ses rétines de punaise exorbitée (il est possédé) faisant confondre les affiches du film avec celles d'Harry Potter (riz et purée de pommes de terre pour les nouilles), surnommé «Harry Péteur» par les mêmes mouflets qui disent, pour Hobbitts, «Grosses-bites».
A ce sujet, le personnel féminin de ce long métrage (2 h 59 min) n'a aucun intérêt, mais le sein gauche de l'elfesse Arwen (nom gaélique, comme la BO Carl-Orffique), alias Liv Tyler, voilé à plaisir, titille le regard et l'imagination. D'ailleurs, le bai