Los Angeles correspondance
Dommage qu'il ne soit qu'un faux Président. C'est ce qu'on pouvait se dire en écoutant Martin Sheen tenir une conférence de presse très Washington sauf qu'elle se déroulait aux Deux Cafés, la boîte de nuit branchée d'Hollywood pour expliquer que l'Amérique ne devait pas entrer en guerre contre l'Irak. L'acteur, qui joue le Président à la télévision dans la série A la Maison Blanche (West Wing) s'était d'ailleurs entouré d'experts, dont un amiral, pour argumenter la position antiguerre, et il était venu avec «son équipe», une délégation d'une centaine de «célébrités» qui ont signé un appel «à gagner sans guerre» : «Artists United to Win Without War.»
Le texte de cet appel est court, sans la rhétorique gauchiste des mouvements pacifistes : «Nous sommes des Américains patriotes, nous pensons que Saddam Hussein ne doit pas être autorisé à avoir des armes de destruction massive. Nous soutenons les inspections rigoureuses des Nations unies pour assurer le désarmement effectif de l'Irak. Cependant, une invasion préventive militaire de l'Irak nuirait aux intérêts de l'Amérique. Une telle guerre aggravera les souffrances humaines, développera l'animosité à l'encontre de notre pays, elle risque de multiplier les attaques terroristes, de fragiliser notre économie et de miner notre position morale dans le monde.»
Pas de remous. Kim Basinger, Matt Damon, Susan Sarandon et Tim Robbins, Peter Coyote, Anjelica Huston, David Duchovny, Helen Hunt, entre autres, ont