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Libération
Critique

Le voyage de Shiina

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«Le Château dans le ciel», un inédit (1986) du maître Miyazaki.
publié le 15 janvier 2003 à 21h49

Pourquoi cette frêle gamine est-elle captive à bord d'un vaisseau spatial émergeant des nuages ? A peine le temps d'apercevoir son minois à travers le hublot, d'entrevoir quelques geôliers moustachus et binoclards, qu'une pétarade retentit. Une attaque aéroportée ! Profitant de la confusion générale, la petite se faufile à l'extérieur, le long de la carlingue. Patatras ! La voilà qui pique du nez dans le vide...

Etranges pouvoirs. Détentrice d'un précieux médaillon aux étranges pouvoirs, bientôt en lévitation dans l'éther, Shiina, la petite fille aux nattes et au ruban rouge, au lieu de s'écraser sur le sol, atterrit sans dégâts dans les bras de Pazu, apprenti mécanicien opérant en pays minier. Le gamin la recueille inanimée dans sa mansarde, puis s'enfuit avec elle quand ses persécuteurs acharnés retrouvent sa trace.

L'odyssée fantastique reprend de plus belle, entre azur et plancher des vaches. Les deux gamins sont l'enjeu d'une éprouvante course-poursuite à pied, à roulettes, en chemin de fer, principalement dans les espaces infinis au moyen de mini et de méga-machines volantes (Jules Verne revisité avec des aéronefs à hélice dignes d'un Robida). Outre la pittoresque brochette de pirates de l'air (une entreprise familiale régentée par une tonitruante matrone), en bisbille avec les services secrets d'une grande puissance, une véritable armada est mobilisée pour s'emparer du mystérieux médaillon émettant des radiations en relation avec un lointain royaume en suspension dans l