A la fin, une agitée crie : «J'ai mes règles ! C'est honteux de ne pas pouvoir faire pipi» (?!) dans la salle rallumée ; et au début, à l'écran, le dur sensible de Mafia Blues, menacé de mort en taule, appelle au secours son «psy» pour l'en sortir.
La «séquelle» comique douce-amère intercalée, sous-titrée la Rechute (Analyze That), inférieure au coup d'essai d'après les amateurs, doit sa qualité, à nos yeux vierges, au dosage de ses ingrédients psycho-comiques.
Le psy d'abord («shrink» de l'imagerie ricaine dont on ne sait jamais s'il est analyste ou psychiatre), un des duettistes de cette «woody-allenerie» affranchie, pour prêter à rire, échappe à la caricature, notamment pris en compte par l'intrigue.
Cela n'empêche la farce mais demi-teinte farcesque, devrait-on dire. Le vaudeville et son comique de situation épais n'excluent pas les délicatesses de la misère névrotique. Le bandit n'est pas si inhumain, il a ses faiblesses familiales, morales, et sa vitalité pathétique résultante en vaut d'autres. Celle du psy, par exemple, qui n'est pas, lui non plus, que la cloche automédicamentée à barbasse et lorgnon qu'on croit.
L'argument de cette relance inverse l'hypothèse de départ : un truand en dépression tourmentait un psy (pour qu'il le fasse rebander), cette fois, c'est le psy déprimé (par «un deuil, tout un processus...») qui embête son analysant malgré lui lui-même remonté à bloc, et affolant le milieu local par son retour.
De là quiproquos et couacs mafia-bluesy burlesques