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Libération
Critique

«Le Cercle», remake impec

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Version américaine du fameux film d'horreur japonais «Ring».
publié le 5 février 2003 à 22h07

Il y a souvent danger à trop s'obnubiler sur l'ADN d'un film hollywoodien. Quand l'auteur a quelque ombre sur son matricule, comme pour Rush Hour (Brett Ratner) ou le Mexicain (Verbinski), on a tendance, en France, à ne pas chercher plus loin. Et on passe du coup à côté de films honorables comme le récent Dragon rouge, ou aujourd'hui ce Cercle sur lequel pèse l'ombre de Nakata, réalisateur de l'original (Ring) de ce remake plus nanti. Quitte à se faire l'avocat du diable, on dira que le film japonais n'a que l'avantage d'être original, et peut-être aussi japonais.

Plus clair. On sait bien que Ring a fait suffisamment de tabac pour justifier sequel et prequel, et même une florissante affaire de poupées Samara avec cheveux naturels dans la figure, mais à part l'histoire bien foutue de Koji Suzuki, le film est sérieusement sous-alimenté. Ring 2, du même Nakata, est d'ailleurs beaucoup plus étoffé et réussi, et les acteurs meilleurs.

Comme on peut s'y attendre, la version Dreamworks a tendance à mettre les points sur les «i» pour les Ricains épais, mais il faut reconnaître qu'elle amène aussi beaucoup plus sur la table : d'abord, des personnages pour qui on s'en fait un peu, ce qui n'était pas le cas de l'original (et Naomi Watts, dans sa première sortie post-Mulholland, remplit amplement son contrat) ; ensuite, un effort pour expliquer pourquoi une cassette vidéo tue en sept jours quiconque la visionne. L'enquête d'une journaliste concernée (sa nièce a été tuée) l'amène sur une î