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Libération

«Taxi 3»

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par BAYON
publié le 5 février 2003 à 22h07

Entré prévenu à cette troisième resucée du classique «totologique» franchouillard Taxi, sur la lancée d'un 2 spécialement gênant en raison de son racisme ordinaire aux «niacoués», on ne se retrouve pas si mal de la galéjade routinière Taxi 3. Ça roule, on se laisse balader, sans histoire. Synopsis : le Gendarme des Charlots à Marseille contre le Père Noël de Champignole est un Ripou.

Dans le rôle du pandore abruti de service par exemple, chapeautant Frédéric Diefenthal (l'amène Daniel Auteuil Cluzet qui poliçait Sophie Marceau dans Belphégore), le commissaire Gilbert, dadais contreperformant jusque-là, nous revient bien, à force. On a croisé ce Bernard Farcy Barbe Rouge d'Obélix mais aussi Danton télé ; il évoque Jean Paredes, revu Achille Talon cacou de Champignac.

Notre homme, avec tout cela, reste nettement Samy Naceri, qui retrouve sa casquette fondatrice de Jean Sunny du tacmard custom, pilant toujours en christiana. Depuis la Mentale, où il crépitait en caïd du milieu, on voit Samy Naceri comme il est : haute figure du cinéma français. Ici en roue libre, coiffé sapeur, il est le bon esprit beur de Taxi 3.

Sur fond de jospino-trotskysme, cet esprit Taxi populacier indisposait. Par les temps de tartarinades sarkoziaques qui courent, tout ce qui ressemble à du mauvais esprit Pieds Nickelés redevenant bien, Taxi 3 en prendrait presque des allures séditieuses sympa, sur l'air du bon vieux «mort aux vaches». Chronométré à un «298 km/h» tranquilou sur la Corniche, Taxi 3 a du re