Le cinéma de Max Pécas, mort lundi à 77 ans, tient tout entier (une trentaine de films, de 1959 à 1986) entre deux jugements contradictoires. «Leur seul mérite demeure leur devis, très bas, au niveau du talent du réalisateur (dixit France Observateur en 1962)», d'un côté ; «à ce point de ridicule, le film prend une dimension nouvelle et s'offre comme un divertissement réjouissant, remarquablement lamentable (l'Express en 1979)», de l'autre. Ringard définitif ou génie du mauvais goût ? Ni l'un ni l'autre mais les deux mon capitaine, tant il est vrai que certaines scènes ont hissé Pécas au rang de génie du ringard : Michel Vocoret plongeant la tête dans un plat de spaghettis de Mieux vaut être riche et bien portant que fauché et mal foutu (1979), les lingeries d'Elke Sommer, la piscine dans les Branchés à Saint Tropez («La vache ! Qu'est-ce qu'elle est froide !»)... Quoi qu'on pense de son esthétique disparaît un indéniable «auteur», au sens cinéphile : Max Pécas écrivait ses histoires, les tournait, produisait souvent, homme à tout faire de la série Z française.
Pas cher. Plutôt secret on sait peu de chose de la vie privée de cet homme tiré à quatre épingles , né en 1925 à Lyon, élevé à Marseille, Max Pécas aurait réalisé ses premiers courts vers 11 ans, dont seuls demeurent les titres, tel Viens faire du poney, cousine. Un an plus tard, la découverte précoce des jeux érotiques redouble celle du cinéma et détermine sa vocation. Sa carrière débute avec les années 50, assista