Né à Séoul en 1960 d'un père officier dans l'armée sud-coréenne et d'une mère employée dans une boîte de production cinéma, Hong Sang-soo part étudier aux Etats-Unis. Diplômé notamment de l'Art Institute of Chicago, il revient en Corée, travaille pour la télévision et enseigne l'écriture scénaristique à la Korean University of Arts. Son premier long métrage, le Jour où le cochon est tombé dans le puits, date de 1996 et lui a valu une reconnaissance immédiate. Depuis, il a signé trois autres films.
Que connaissez-vous de la France ?
J'y ai séjourné un an en 1992. Je comprends donc un peu le français mais je ne le parle pas. Cette année-là, j'ai découvert André Gide, Luis Buñuel et Jean Vigo... Peu le jeune cinéma français. Ces deux cinéastes ont été très stimulants pour moi. Plus tard, je suis revenu en France pour présenter mes films, mais je n'ai pas pu voir les réactions du public français. J'étais tellement mal à l'aise que je ne suis resté que dix minutes dans la salle.
Diriez-vous que votre cinéma est typiquement coréen ?
Je ne crois pas qu'il y ait un cinéma coréen. Le cinéma est un langage universel. Même si notre histoire et notre culture irriguent nos écritures cinématographiques de façon différente. Je crois qu'il y a deux sortes de cinéma dans le monde. Un cinéma qui porte un message, une idée forte et où la forme doit servir cette idée. Et un cinéma où la forme s'impose sans que le cinéaste sache pourquoi il travaille avec ce matériau. Il ne dit pas une seule chose, il expose différents éléments.
Vous vous reconnaissez dans cette seconde sorte de cinéaste ?
Oui.
Qu'avez-vous appris aux Etats-Unis ?
Les enseignants de cinéma aux Etats-Unis m'ont appris