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Libération

«Espion et demi»

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par BAYON
publié le 26 février 2003 à 22h41

L'opération commando 007 («Moi, ce serait plutôt 0027... au repos», fanfaronnera sous peu Eddie Murphy) enchaîne d'entrée sur la fameuse traque serbo-cravate de En territoire ennemi, qui lança le beau (sens brummelien) Owen Wilson ­ si l'on glisse sur Zoolander, sans même passer au déluge Anaconda 97, starring Jon Voigt. S'ensuit un marronnier hollywoodien : le duo flic, avec minorité ou sexe en option, à la Tuxedo, l'Arme fatale ou Rush Hour (III, IV...).

D'ailleurs, le sparring-partner du nouveau venu au club Owen Wilson, le boxeur frimeur Murphy, est un cumulard du genre : outre la série déficiente Showtime, qu'il vient d'entamer avec De Niro pour se refaire du four Pluto Nash, il a à son actif divers Un fauteuil pour deux et 48 Hours. En attendant un duel au sommet avec Chris Tucker ou autres clones, Murphy le bouffon télévisuel ressert ici son numéro sempiternel du brother maquereau rapxploitation en roue libre.

Son foutage de gueule du populo est tel, qu'on ne devrait même pas en sourire ; or on rit au moindre de ses «wow-wow-wow» cabots. Assortie de roulements d'yeux blancs, la pire pitrerie de cet infra-minstrel moustachu nous épate.

Ainsi lorsque, serré par la mafia popoff, le champion du ring qu'il incarne refuse de monter sur un scooter «à l'arrière comme une meuf». De même quand, entre deux palabres, notre matamore se plaint qu'on lui bouscule les «olives noires» (entendre ses roustons). Il ne faut pas avoir honte.

En Clown blanc, le sous-espion Scott Owen Wilson ne