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Libération
Critique

Manifesto, fidèle au poste-frontière

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Sixième fête-projection du collectif «PointLignePlan»
publié le 26 février 2003 à 22h40

Demain soir aura lieu à la Femis la boum annuelle donnée par les PointLignePlan sous l'intitulé Manifesto. Ceux qui s'effraient de ce titre revendicatif pourront toujours se dire que Manifesto est aussi le nom d'un album de Roxy Music particulièrement hédoniste, et en conclure qu'il s'agira surtout d'une fête. Où seront projetés quelque vingt films inédits de quatorze cinéastes, parmi lesquels Jean-Claude Rousseau, Arnold Pasquier, Laeticia Bénat, Vincent Roux. Avantage rare : personne à PointLignePlan ne prétend faire le Point, personne ne veut tirer de Lignes trop générales, encore moins hisser de Plans sur la comète. Mais plutôt, comme chaque fois depuis 1996, mener à l'instinct ­ ce qui ne veut pas dire à l'aveugle ­ un travail de recensement des formes contemporaines. Au rythme d'une projection mensuelle (souvent le dernier jeudi du mois, à la Femis), d'interventions (à Beaubourg, à la Cinémathèque de Toulouse, au Fresnoy, à Vues sur les docks à Marseille, à la Quinzaine à Cannes...) et enfin, une fois l'an, Manifesto, petit bouquet préprintanier.

«Un glissement». L'entreprise suscitée par le cinéaste Christian Merlhiot dès 1998, auquel se sont vite joints Vincent Dieutre (Rome désolée, Bonne nouvelle...), Pascale Cassagnau de la Délégation aux arts plastiques, la Femis et le Grec (Groupement de recherche et d'écriture pour le court métrage), offre l'instantané du cinéma en train de se faire, de se réinventer, à la croisée du documentaire, de l'art contemporain, de la ci