Soit un contexte X, source de tracas ou de désagrément, encore susceptible d'empirer. Quelle attitude adopter ? L'occidentale préconise : «Sans discussion, pas de solution.» L'orientale rétorque : «Au contraire, parler risque d'aggraver la situation.» Question d'éducation, de personnalité, de culture, surtout. Car le Japon n'est pas aux antipodes de l'Europe du seul point de vue géographique, ainsi que le découvre la jeune Amélie. Belge bilingue, toute fière de décrocher un contrat d'un an dans l'entreprise Yumimoto, elle va de Charybde en Scylla, exécutant les tâches les plus viles, encaissant les trahisons les plus basses, subissant les humiliations les plus cuisantes, pour finir «zen et zolie» responsable de l'entretien des toilettes.
Face à cette logique comportementale et professionnelle ubuesque du point de vue extérieur, Amélie opte pour un mélange d'excès de zèle, de résistance passive, d'ingénuité avérée et de masochisme consommé. Tout cela figure au départ dans le livre d'Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, best-seller qui, comme Métaphysique des tubes plus tard, explore la société nipponne telle que vécue jadis par la jeune romancière.
Simili-Shiseido. A la ramasse depuis quelques années (le Cousin, le Prince du Pacifique...), Alain Corneau, lui, ne fait que dupliquer le bouquin avec une fidélité illustrative passablement besogneuse qui oblitère le caractère alerte du récit et s'accommode assez mal de l'ambiguïté des relations évoquées. L'image est vilaine co