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Critique

D'autres films

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publié le 22 mai 2003 à 23h05

Si vous voulez en savoir plus sur Lester James Peries (lire ci-contre et page 34), il faut voir le documentaire réalisé par Julien Plantureux, LJP, cinéaste d'un autre temps, un jeune Français tombé en pâmoison devant des films comme la Ligne du destin (1956), le Message (1959), le Trésor (1970), visionnés à la Cinémathèque ou lors du Festival d'automne. Il y a des plans époustouflants de beauté dans ces films, et on les voit dans ce documentaire de 52 minutes présenté en séance spéciale mardi. On y voit aussi le visage engageant ou les mains fines et longues de LJP, on regarde avec mélancolie cette aristocratie artistique incarnée. On y entend le récit d'une vie, qui commence en 1919 dans le Ceylan colonial anglophone, se prolonge à Londres, où LJP fut journaliste dans la mouvance de l'école documentaire d'après guerre (le GFU de Ralph Keene), puis suivent les évolutions historiques et sociologiques du cinéma sri lankais dont il est le maître, inspirateur et modèle. A la fin, on aperçoit quelques plans du tournage du Domaine, dans une lumière crépusculaire, celle qui baigne une vie de cinéaste accomplie.

Né en 1966 à Charleroi, Thomas de Thier a signé de nombreux documentaires (Echographie, Je suis votre voisin...). Des plumes dans la tête est son premier long métrage de fiction. Dans l'entretien reproduit dans le dossier de presse, on découvre qu'il se sent influencé par Murnau, Terence Mallick, Imamura, Alain Cavalier, David Lynch, Nanni Moretti, il cite aussi le très beau