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Libération
Interview

«Je fais confiance à mon instinct»

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publié le 22 mai 2003 à 23h05

Née à Londres en 1970, Emily Young a écrit son premier long métrage, Kiss of Life, à Paris, à la Cinéfondation du Festival de Cannes dont elle était lauréate. Elle travaille à l'adaptation des mémoires d'Andrea Ash worth, One in a House on Fire.

«Après avoir étudié à l'université de Pennsylvanie, j'ai obtenu une maîtrise de littérature à Edimbourg. Ensuite je me suis inscrite à la Polish National Film School de Lodz, en Pologne. A la fois parce que j'étais très attirée par ce pays et parce que c'est une excellente école de cinéma. L'éducation y est classique, stricte. Or, j'avais absolument besoin de ça. Je ne possédais aucune notion concernant la façon dont on fait un film.

«Je ne me revendique aucun modèle en matière de cinéaste. Avant de commencer, je ne connaissais personne. Ce n'est qu'à 20 ans que j'ai décidé de devenir réalisatrice. Le jour où j'ai compris que le cinéma constituait le moyen idéal pour raconter le genre d'histoires que j'avais envie de raconter.»

«Soudain». «Au départ le film s'intitulait Helen of Peckam. Une fois le tournage terminé, les gens à qui l'on en parlait ont cru à une comédie romantique, ce qui est quand même assez loin du compte. N'étant pas attachée à ce point à mes titres, j'ai préféré en changer.

«Le film traite de cette temporalité séparant la vie et la mort. J'ai le sentiment qu'en cas de mort soudaine l'esprit ne comprend pas ce qui se passe. Rien à voir avec un décès au terme d'une longue maladie. Comment sait-on qu'on est mort ? Cela pr