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Libération

Numérique et vieilles dentelles.

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Point d'orgue, «Destino», une oeuvre de Dali finalisée par Disney.
publié le 11 juin 2003 à 23h20

Rendez-vous mondial du cinéma d'animation depuis près d'un demi-siècle, la cité savoyarde n'a pas failli à sa réputation, dépassant les 100 000 entrées six jours durant, du 2 au 7 juin. Moult projets télé ont été proposés au Marché international du film d'animation (Mifa) à Annecy, mais les grandes sociétés (Pixar, Dreamworks) ont prodigué plus de bonnes paroles que de promesses d'engagement lors de Carrefour de la création et de l'emploi. Des talents consacrés étaient à l'honneur : Dick Williams, catalyseur de Roger Rabbit, Solweig von Kleist (1), peintre et cinéaste, et l'incontournable Bill Plymton.

Deal Disney-Dali. Au chapitre avant-premières, Destino, une oeuvre mythique de Salvador Dali, résultant d'un deal Disney-Dali («la simple histoire d'une jeune fille devant l'amour», selon Walt, Salvador y voyant «un condensé des problèmes de la vie dans le labyrinthe du temps»). Ebauché en 1946 par le peintre, alors en Californie, ce court métrage kitsch, présenté à Annecy par Roy E. Disney, neveu de Walt et vice-président de la com pagnie, vient d'être finalisé près de soixante ans plus tard au studio Disney de Montreuil.

Outre le mirobolant Charley Bowers, l'acteur burlesque préféré d'André Breton et créateur de Bricolo (à redécouvrir absolument), réjouissons-nous de la résurrection de Kiki, la petite sorcière enchanteresse de Miyazaki (à dada sur son balai depuis 1989 et jamais encore diffusée en salles).

Du côté des oeuvres nouvelles, c'est un court métrage japonais, l'hilara