A priori film de blaireaux, le calibré et chromé 2 Fast 2 Furious en est bien un, finalement, mais à notre goût.
Cette suite gonflée au turbo-navet qui lança Vin Diesel efface vite fait sa trace de pneu derrière le fumier de l'épisode. Cole Hauser le Scarface miamiais (de Miami), beauté luisante de reptile, est notre homme. Il tire la bourre au Tintin flic de la série, Paul Walker, chevalier blanc californien de la survitesse.
Pour faire tampon, dans ce duel nitroglycériné, un comparse noir et une créature. Oublions la vamp en solde Eva Mendes, la caution black Tyrese (Roman Pearce) est plus pertinente: ses piques sur son pote blond culbuteur de châssis complètent le chassé-croisé amoureux.
Ce petit monde mouline dur sous l'impulsion conjuguée des cylindres brûlés, de l'intrigue double-pont infiltrée, et du montage alésé le tout valant, sur la distance, style ascétique.
Jet Li a du taf aussi. En sursis, il affronte un gang du Bronx, dont le Masters le paiera; une équipe de monte-en-l'air à la Mission impossible revue blaxploitation; un mafieux taïwanais, soit Dacascos en félon; sans compter feu Bruce et Brandon Lee, l'école de Hongkong, Jackie Chan, et tous les duos ethniques US, d'Arme Fatale en Rush Hour.
Jet Li, de fait, avec ses petites qualités (The One), n'est pas l'as Chan. Ni DMX le séducteur Shakur ou l'acteur Tucker. Au crédit du film, à cet égard, son profilage effacé dudit DMX, au diapason Jet Li.
Le genre Li, c'est: «Oui j'ai l'air d'un grain de riz, venez me picore