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Libération
Interview

«Une alternative aux nanars de l'été».

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Costa Gavras préside «Paris Cinéma», qui mobilise 37 salles de la capitale jusqu'au 15 juillet.
publié le 2 juillet 2003 à 23h38

Costa-Gavras, le réalisateur de Z, de Missing et d'Amen, a pris, à 70 ans, la présidence de «Paris Cinéma». Il en détaille les objectifs.

Comment avez-vous conçu ce festival parisien ?

Pas comme un festival, précisément ! Plutôt comme une exposition de films, ou une superprogrammation de cinémathèque, ou les deux à la fois et plus encore : une fête-célébration, partout dans Paris. Quand le projet s'est esquissé, Toscan (Daniel Toscan du Plantier, producteur et président d'Unifrance, décédé le 11 février, ndlr) m'en a d'abord parlé, puis j'ai rencontré le maire, Bertrand Delanoë. Je lui ai expliqué que, s'il ne devait s'agir que d'un festival supplémentaire, avec compétition, prix et mondanités, ça ne m'intéressait pas. Il fallait quelque chose de plus créatif et de plus large. Avec Toscan, nous avons réfléchi dans deux directions : avoir au moins un point d'ancrage dans chaque arrondissement, et veiller à ce que tous les genres cinématographiques soient représentés, films expérimentaux aussi bien que films populaires, courts métrages et documentaires aussi bien que fictions .

Paris en temps normal passe déjà pour la ville la plus cinéphile du monde...

Mais l'été, ici, est considéré comme la saison de basse fréquentation : on ne sort que des nanars et des films «pour célibataires». Nous voulons stimuler une programmation plus audacieuse. Aujourd'hui, les gens ne partent plus en vacances pour un mois entier. Beaucoup de films auraient intérêt à miser sur une sortie estivale, au li