Le dialogue crucial d'American Party est : «Je me demandais quelle culotte mettre... Et tu as mis laquelle ? Aucune.» Sa leçon de flirt : «Les bougies parfumées, le massage appuyé, et Barry White mais pas la pompe à bite.» Sa Carte de Tendre : «Tu es carrément... waow. Je rêvais que tu me dises ça...»
Soit un héros glandeur de fac (c'est le synopsis), évoquant 007 à l'affiche puis plutôt Fernandel (Franck) ; ensuite, son héroïne, musaraigne oxygénée, vilaine à proportion inverse de sa beauté proclamée. Plus trois hallebardiers ethniques : un Subsaharien rasta ; un inverti facho ; et Taj Mahal, coolie qui veut «léchouiller plein de moules». Chic.
Malgré quelques effets appuyés de cette semoule (un tortillage de cul de pute culminant en vesse soufflante ; trois pipes ou pinages ; deux couilles d'un clebs que le héros branle zoophiliquement, le résultat servant de crème à fourrer des éclairs vanille piégés), on reste loin des abjects American Pie ou XXL.
Le faf rival du héros de cette rémoulade campus, éjaculateur précoce doublé de tante, est le seul intérêt de l'oeuvre fade (comme «prendre son fade»), représentative de l'état mental du pays de Bush, alcoolique anonyme.
Après ce cauchemar américain, Livraison à domicile, éloge du café-bar de quartier, est un rêve de cinoche. Tout revit, Petite Entreprise au drôle de smart popu miteux. Les nanas, d'abord, à renvoyer les American partouzeuses sucer des épis OGM, sont de la bombasse : deux Grâces de bistrot. Ah, la laiteuse J