Menu
Libération
Critique

«Sinbad» pas emballant

Article réservé aux abonnés
Malgré le numérique, une adaptation sans surprise des aventures du baroudeur des mers.
publié le 9 juillet 2003 à 23h46

«Larguez les amarres, hissez la misaine !» Revoilà l'un des plus fameux baroudeurs des mers, aux prises ­ mais sans surprise en dépit des prouesses du numérique ­ avec de fabuleux monstres marins. De la poulpeuse et monumentale chimère à de plus pulpeuses et mélodieuses sirènes. En bisbille avec Eris, enquiquineuse déesse du Chaos, embobiné par la délurée Marina : la non moins pugnace figure de proue de son équipage est promise à son ci-devant compagnon Proteus devenu seigneur de Syracuse...

Moins tempétueux. En attendant deux nouveaux supersafaris tératologiques ­ Sharkslayer (Chasseur de requins) et le tant attendu Shrek 2, tous entièrement body-buildés en trois dimensions ­, ce bien médiocre marivaudage maritime, qui combine la 2 D et la 3 D, est une buddy story proche d'une précédente équipée non moins tempétueuse mais de bien meilleure facture de Dreamworks : la Route d'El Dorado, dirigée par Bibo Ber geron (un ancien des Gobelins).

En dépit des aboiements et des emballements d'un compagnon cabot du capitaine (Spike, le bulldog baveux), censé pimenter cette énième odyssée des sept mers de Sinbad, on n'en oubliera pas pour autant les plus bouffonnes bagarres de Popeye, le marin borgne bigornant mille et un monstres en Technicolor ­ avec effets tridimensionnels dès 1936.

Fantastique. On n'oubliera pas non plus le Septième Voyage de Sindbad de Ray Harryhausen (tellement plus fantastique). Ou les toujours merveil leux Contes des Mille et Une Nuits en découpages animés de Karel