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Libération
Critique

Au futur décomposé

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«Terminator 3», sans surprises et bien pessimiste.
publié le 6 août 2003 à 0h31

«I'll be back» (je reviendrai), a toujours été le leitmotiv du Terminator, l'androïde body-buildé au centre de la saga d'anticipation apocalyptique qui a établi la réputation d'Arnold Schwarzenegger et James Cameron. Cette fois, les fans ont dû patienter douze ans entre deux éternels retours de leur tas de ferraille préféré. On ne s'étendra pas sur les bisbilles contractuelles ayant ralenti la mise en chantier d'une suite que le box-office appelait de ses voeux. Douze ans, c'est le temps qu'il a fallu aux producteurs Mario Kassar et Andrew G. Vajna (Rambo...) pour récupérer les droits de cette lucrative franchise après la faillite de la société Carolco où elle fut initiée en 1984. Entre temps, plusieurs figures clefs du succès des deux premiers épisodes se sont défilées.

Amputé. Le réalisateur James Cameron, auréolé des gains de son Titanic, et l'actrice Linda Hamilton, n'ont pas souhaité rempiler malgré l'énormité des chèques proposés. Quant à Edward Furlong, jeune acteur surdoué révélé à douze ans dans le rôle de John Connor, le futur sauveur de l'humanité, les assurances ont refusé qu'il reprenne son rôle tant qu'il n'aurait pas appris à gérer sa consommation de drogue. Schwarzenegger, lui, ne s'est pas fait prier, sa carrière marquant sérieusement le pas depuis le milieu des années 90. Et Jonathan Mostow, réalisateur de Breakdown, une efficace série B dans la lignée de Duel, et d'un petit film de sous-marin, U-571, a eu le courage ­ la folie ? ­ de reprendre en main le bé