Londres correspondance
Du film de Stephen Frears, on retiendra surtout la présence de Chiwetel Ejiofor dans le rôle principal. Cet acteur britannique de 27 ans crève l'écran, aux côtés d'Audrey Tautou et de Sergi Lopez. Pour les Londoniens amateurs de théâtre, le talent d'Ejiofor ne fait aucun doute depuis longtemps. Certains avançant même qu'il serait le digne héritier de Lau rence Olivier. Stephen Frears, dénicheur de nouveaux visages, s'étonne : «A l'étran ger, on va dire que j'ai découvert Chiwetel mais en Grande-Bretagne, tout le monde le connaît depuis quelques années. C'est un peu comme avec Daniel Day-Lewis et Gary Oldman, que j'ai employés tôt dans leur carrière, je n'étais pas le seul à savoir qu'ils iraient loin. Je leur offre, en fait, une chance de toucher un plus large public. C'est la force du cinéma.»
«Goûter à tout». Au théâtre, Chiwetel Ejiofor a eu un parcours sans faute, notamment dans le rôle de Roméo au National Theatre, d'un jeune schizophrène dans Blue Orange de Joe Penhall, ou encore dans celui du fils instable de Francesca Annis dans The Vortex de Noel Coward. Au cinéma, cependant, depuis ses débuts dans Amistad de Steven Spielberg, ses choix ont été beaucoup moins assurés. Ils trahissent le niveau très inégal de la production britannique. Cependant, Ejiofor, depuis le tournage d'un film américain à Montréal, Slow Burn de Wayne Beach avec Ray Liotta, ne veut pas se poser trop de questions : «Je ne tiens pas à être catégorisé comme un jeune acteur séri