«A l'italienne», concernant le cambriolage rocambolesque du jour, si l'on a bien compris la traduction, veut dire sans pétard ; soufflant n'est pas jouer. De l'Ultime razzia à Haute Voltige, en passant par le Cercle rouge, quoi de mieux qu'un film de casse comme il y en a de prison ou de campus ?
Braquage à l'italienne, qui aurait pu s'appeler «Bras cassés à la française», pour ce que le fric-frac a pu inspirer notre cinéma à son meilleur (Du Rififi chez les hommes), relève d'une haute lignée, dont le blason requiert : un magot, un coup inouï (le dernier), un carré d'as braqueurs, un compte à rebours haletant, bref une machine infernale, sans accroc. Jusqu'au grain de sable : balance ou pute.
Tout est là, dans le rodé Italian Job : plan astronomique, organisation napsterisée, excitation quitte à oublier l'original 60 avec Michael Caine, Noel Coward et Raf Vallone.
Coiffé par le slip humain Mark Wahlberg (qui débuta chez Calvin Klein), confortable en doublure de Matt Damon, le générique lifté s'honore d'une star, Donald Sutherland (sa fumisterie fastueuse fait comprendre celle du bouffi Kiefer fils), et d'un figurant vedette hagard, Edward Norton.
Les acolytes sont : le Transporteur flegmatique Jason Statham (l'un des taximen Besson inc) ; Seth Green, déjà éprouvé en tordu dans quelques dizaines d'Austin Powers ; le zozo bis black Mos Def, plus neuf ; et en hallebardière sexuelle, la décolorée Charlize Theron.
Yeux, moue, joue, tout mou contre toute prétention contraire, la go