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Libération
Critique

«Bebop», jazz animé

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publié le 8 octobre 2003 à 1h18

L'action se situe à l'aube de l'an 3000. Le pilonnage de l'astre lunaire a quelque peu ébréché notre Terre patrie, bombardée de débris cosmiques. Il y a belle lurette que notre système solaire est colonisé par des bipèdes motorisés, peu ou prou robotisés. L'espace sidéral est sillonné par des aventuriers de tout poil écumant planètes et astéroïdes. Des forces rivales s'affrontent sans merci.

Badaboum ! Une très violente explosion fait de nombreuses victimes dans un cratère d'Alba City, sise sur la planète Mars. Un camion citerne calciné répand des fumées toxiques alentour. Plus que de pollution chimique, on parle de terrorisme bactériologique, d'où panique générale. Pour suppléer aux forces de police, les autorités offrent une énorme récompense à quiconque contribuera à la capture des responsables. Spike, Jet et d'autres cow-boys (and girls) de l'espace se mobilisent.

Spike Speigel, nonchalant et longiligne chasseur de primes épaulé par un compère baroudeur (Jet Black est un tantinet cabossé mais rafistolé cyborg), occasionnellement confronté à de pulpeuses et ravageuses amazones, aussi à une pétulante gamine accro de piraterie informatique (elle-même acoquinée à un cabot fin limier), sont les héros d'un épatant feuilleton dessiné made in Japan. Plus qu'une quelconque resucée télé, Cowboy Bebop, le film, dynamisé au mieux et sonorisé jazzy, passe bien la rampe de l'écran large, remodelé par une équipe renforcée.

Ces investigations et courses poursuites combinent les ressorts du