"v. 1300 av. J.-C. Yahvé apparaît à Moïse dans un buisson ardent, et lui révèle son Nom : «Je suis celui qui est.» La parole se rend visible ; le Nom, le Tout, c'est ce qui est, le présent. Dans les Pyrénées, on parle basque.
IVe siècle av. J.-C. Platon pose comme postulats la non-finalité du monde, l'immortalité de l'âme, et l'amour comme voie du salut.
v. 35 ap. J.-C. Sur le chemin de Damas, enveloppé d'une clarté qui l'aveugle, saint Paul tombe à terre et connaît la voix du Christ.
v. 90 ap. J.-C. L'Evangile selon saint Jean. «Au commencement était le Verbe. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Et la lumière luit dans les ténèbres.»
XIIe siècle. Jaufré Rudel écrit en «simple langue romane», l'occitan, des poésies d'un amour absolu. Chrétien de Troyes réinvente la «pensée mythique» : récit semé de signes, dont le déroulement exprime un sens tout en demeurant un mystère.
1580-1680. L'époque baroque, où l'homme européen vit en permanence un oxymore : chercher l'unité de l'être et du monde dans la coexistence permanente de deux vérités contradictoires.
XVIIIe siècle. Les mots remplacent la parole, la Raison se substitue à la lumière. On se propose de créer un être supérieur, le citoyen, en supprimant tout ce qui s'oppose à son avènement.
Milieu du XXe siècle. Je nais en Barbarie, à la Nouvelle York. Quelqu'un qui naît sur un paquebot n'est pas pour autant paquebotien. Suite à une expérience spirituelle à l'âge de 2 ans, j'acquiers la certitude que le monde n'existe qu'à traver