Depuis le 8 février de cette année, on tente de se faire à l'idée qu'il n'y aura plus jamais d'autres films de Joao Cesar Monteiro. Mais on n'y arrive pas. Et comme on n'y arrive pas, on refait le chemin à l'envers : des nuits blanches-neiges à se demander de quelles longueurs étaient les poils pubiens des jeunes filles de la Comédie de Dieu, combien centenaire était l'écorce de l'arbre qui trônait au centre des Noces de Dieu. Et de quel jaune hépatique étaient peints les Souvenirs de la maison jaune, à quel tableau de Ucello renvoyait le médiéval Sylvestre... Si Monteiro faisait l'âne mieux que l'âne dans le Bassin de J.W., ou sous quel méridien de paix intérieure était située l'île déserte d'A flor de mar. De quelle couleur était l'écran noir de Blanche-Neige.
Depuis ce matin, ceux qui ne se sont jamais posé ces questions pourront quand même trouver les réponses : huit Monteiro ressortent en copie neuve. En janvier, ce seront onze DVD, coffret présumé somptueux avec courts-métrages et films des années 70, ceux que l'on ne connaît pas en France, où on a attendu le début des années 90 pour découvrir Monteiro et le porter à son pinacle (1). A ce stade, nous n'avons qu'un conseil à donner : allez-y. Economisez, tapez vos amis et ennemis, tout sera bon pour vous payer cette Pléiade en coffret. Le reste n'aura, pendant un moment, plus aucune importance.
Inimaginable. Néanmoins, on ne voudrait pas vous laisser dépouiller trois petites vieilles sans rappeler que le premier acteur pr