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Libération
Critique

Pot-pourri de parodies

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Troisième chapitre d'un pastiche de moins en moins «scary».
publié le 24 décembre 2003 à 2h27

Un minimum de connaissance de la culture populaire américaine (ciné, musique, télé et petite pépé) tient toujours lieu de condition liminaire à l'appréciation de Scary Movie qui, en cette veille de Noël, ouvre son troisième chapitre. Au demeurant, le filon semble tout à fait inépuisable, puisque le principe consiste à pasticher jusqu'à l'os quelques récents succès du box-office, le critère scary («effrayant») tendant, au passage, à s'effilocher un peu plus à chaque épisode.

De fait, si l'axe central du propos ­ sans queue ni tête ni rien ­ repose sur le Signes de Night Shyamalan et The Ring en version américaine, il faut dire que 8 Mile fournit également une bonne partie de la matière première (prétexte facile à railler la crétinerie du gansta rap), sans oublier diverses allusions parfois poilantes à Matrix ou au Seigneur des anneaux, versions 1, 2, 3 confondues.

Pondéreux en apparence, avec ses manières de farce sous anabolisants, ce Scary Movie 3 convenablement détraqué (gros mots et gaz à tous les étages) s'attache toutefois à apporter un certain soin à la finition. Le fait qu'on ait confié les commandes à David Zucker (la série des Y a-t-il... un pilote... un flic... ?) n'étant bien sûr pas étranger à ce sens consommé du détournement brindezingue.

Jouant à fond le jeu de l'autoparodie, les acteurs marchent sans trop d'états d'âme, et même avec une certaine ivresse, dans la combine maso, de Pamela Anderson qui vanne cordialement les blondes siliconées à Charlie Sheen inébran