L'engouement des indépendants français se porte en ce moment sur la Chine. Après avoir parrainé et financé une part du cinéma de Russie, d'Asie centrale ou d'Argentine, de petites sociétés hexagonales coproduisent aujourd'hui les auteurs chinois confirmés (le Hongkongais Wong Kar-wai, les Taïwanais Hou Hsiao-hsien, Edward Yang, Tsai Ming-liang) ou quasi clandestins (les Pékinois Jia Zhangke, Wang Chao, Jiang Wen).
Tsai Ming-liang fut le premier à tenter sa chance ici, en travaillant, avec Haut et Court dès 1999, sur la série «l'An 2000», tournant le long métrage the Hole dans la foulée, puis Et là-bas, quelle heure est-il ?, projet sur Truffaut. Wong Kar-wai ou encore Hou Hsiao-hsien ont essayé de monter en France leurs nouveaux films tournés en Asie. Ces auteurs peuvent trouver dans l'Hexagone notoriété et profits (In the mood for love de Wong Kar-wai, les Fleurs de Shanghai de Hou Hsiao-hsien, et Yi-Yi d'Edward Yang ont attiré chacun des centaines de milliers de spectateurs français).
La nouvelle génération chinoise choisit plus massivement encore les subventions françaises, notamment celles du Fonds Sud Cinéma. Créé en 1984, son soutien permet à des cinéastes des pays du Sud de réaliser une partie de leur postproduction en France, à condition de collaborer avec des professionnels français. Quinze productions chinoises ont récemment obtenu ce fonds : Jia Zhangke avec Celluloid Dreams, Wang Chao (Jour et nuit), avec Rosem Film, Yu Lik-wai (All Tomorow's Parties) avec Celluloi