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Libération
Critique

Altman tient son cas danse

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Initié par l'actrice Neve Campbell, «Company» plonge dans le quotidien d'un ballet.
publié le 11 février 2004 à 22h55

Company est un film de Robert Altman, cinéaste réputé «choral» et capable du pire comme du meilleur, certes, un film toutefois où l'auteur se fait discret, au service de son sujet, la danse. Pas la danse-sommet, exaltée au paroxysme de l'excellence chorégraphique par des étoiles mondiales de la scène contemporaine. C'est plutôt le quotidien de la danse, vécu au travers des grands et petits moments des membres d'une troupe de qualité (le Joffrey Ballet de Chicago) mais pas de la toute première avant-garde. Le tout assis sur une mise en scène romancée (pas trop) et grand public (largement), plutôt que sur une chronique documentaire pour spécialistes. Bref, c'est un bon film de vulgarisation, au meilleur sens du terme, qui a l'élégance de se passer de stars alibis... tout en tirant le meilleur profit d'une star en retrait, Malcolm McDowell, qui ne danse pas.

Par curiosité. Neve Campbell, elle, danse. Vedette des Scream de Wes Craven, la jeune actrice, ancienne élève de la National School of Ballet du Canada, a pratiqué la barre dès six ans. C'est elle qui, tout en ayant opté pour la carrière dramatique, a voulu ce film et a choisi Barbara Turner (scénariste sur Georgia et Pollock) pour en façonner le script, étayé par une étroite collaboration avec le Joffrey Ballet. Fondée en 1954 et peu connue en Europe, la compagnie est renommée aux Etats-Unis tant pour le talent de ses interprètes que pour avoir rompu avec la tradition des troupes qui se contentaient d'offrir des versions co