Ses fonds sont minimes et elle n'a aucune obligation réglementaire à l'égard du cinéma : Arte, pourtant, apparaît de plus en plus comme «la» partenaire des films d'auteur. La seule, ou presque, dont ces derniers puissent aujourd'hui espérer des subsides. Coincée entre l'afflux des demandes et le rabotage de son propre budget, la chaîne s'efforce d'élaborer des parades, telle la création d'une nouvelle filiale, Arte-Cofinova, qui devrait, indirectement, dégager environ 800 000 euros supplémentaires en faveur du cinéma.
Stabilité. Jérôme Clément, le PDG d'Arte, et Michel Reilhac, son directeur du cinéma, ont récemment fait le point : en 2003, l'engagement financier de la chaîne a atteint 7,2 millions d'euros (3,2 en pré-achats, 4,5 en apports coproducteur). A défaut d'être en mesure d'augmenter sa «subvention» au cinéma, Arte l'a stabilisée à 6,5 millions d'euros. Mais, pour arrondir ce montant, elle a (contrairement aux autres chaînes) laissé à sa filiale de production la disposition des recettes que génèrent les films coproduits. Sur cette base, Arte France cinéma a pu, en 2003, coproduire 23 longs métrages, avec un apport moyen de 308 000 euros par film.
Problème : Arte, pour ne pas se «ghettoïser», tient à s'assurer quelques titres porteurs. Naguère, elle trouvait à les coproduire avec FR2 ou FR3, qui lui laissaient une antériorité de diffusion moyennant certains aménagements (case horaire tardive et programmation VO dans le cas d'un film franco-étranger). Mais la baisse gén