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Libération
Interview

Kevin Costner «L’Ouest n’était pas Disneyland»

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Kevin Costner a voulu une fiction qui respecte l’Histoire :
publié le 25 février 2004 à 23h24

En pleine tournée européenne des popotes, c’est un Kevin Costner sérieux, concis et rasséréné qui marquait l’arrêt fin janvier à Paris, afin d’évoquer, entre autres, l’histoire du western, ainsi que le western dans l’histoire.

Pourquoi tournez-vous des westerns?

Ils permettent d'exacerber l'intensité dramatique et sont une excellente manière de surligner, dans des décors grandioses, certaines qualités humaines intemporelles, telles que le courage, la loyauté, ou la fraternité.

Au risque de fonctionner sur des stéréotypes.

J'en ai parfaitement conscience et m'efforce d'éviter cet écueil. Il a causé tellement de tort au genre... J'ai vu un nombre considérable de westerns et rares sont ceux que j'apprécie, la plupart ne faisant que reposer paresseusement sur un empilage de clichés bidons.

Votre top 3?

La Conquête de l'ouest, la Prisonnière du désert et L'homme qui tua Liberty Valence, trois John Ford.

Comment avez-vous vécu l'échec de The Postman?

Pas comme un échec personnel. C'est surtout qu'il n'a pas remporté de succès sur le plan commercial. Ce qu'il m'a bien fallu accepter pour continuer d'avancer. De toute façon, j'ai vu tellement de films atroces cartonner, ou l'inverse, que je sais ne pas devoir prendre l'aspect économique comme seul critère d'appréciation.

Open Range se situe à une période transitoire, le pays commence à basculer vers le modernisme et Boss, un des deux héros, regrette déjà le passé. Adhérez-vous à son point de vue?

Je le comprends, car, cent vingt ans plus tard