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Libération

«Hidalgo». «Bienvenue dans la jungle».

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par BAYON
publié le 31 mars 2004 à 0h01

Hidalgo, nom d'un mustang irréductible, est le bon tuyau de la semaine. Il remet en selle le néowestern prématurément démonté par Costner, en reculottant au passage le Dernier Samouraï ­ «histoire vraie» mais française dénaturée en américonnerie.

Hidalgo est un film d'aventure : exotisme panoramique lawrencien (Sahara et far west neigeux), ressorts dramatiques éprouvés (course héroïque, félonie, passion, combats, mort), distribution.

Aragorn Mortensen, en tête, ayant enfin rompu ses Anneaux, tient là son premier rôle depuis Indian Runner. D'abord bidon en scout saoul à la Cruise, son Frank Hopkins est bien ensuite : lent, intense, un poil miteux et d'autant crédible comme cavalier de la monture-titre, le tocard pie hispano-indien Hidalgo, challengeant les hauts lignages arabes.

En attraction de cet Arabia Jones, outre Fayçal Charif bédouinisant, l'intéressante femme fatale à schlague Louise Lombard, pâle Domina des sables à la tête glacée et au corps de lave : Deneuve en eût rêvé, rien que pour les voilettes.

Bienvenue dans la jungle (The Rundown) est l'autre distraction du jour. Christopher Walken est la raison majeure de s'offrir cet Homme de Rio du Diamant Vert. Mi-John «Anaconda» Voigt, mi-Marlon de l'Ile du Dr Moreau à ombrelle rose, Walken dit Hatcher, tyran orpailleur plein de morgue malarienne drapée en treillis, fait suer son rôle de spleen conradien.

Face à lui le «récupérateur», Hulk olmèque, est un cogneur écolo ; déchargeant les coups, il réprouve les chargeurs. Moin