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Libération
Portrait

Charlize Theron, le glamour sacrifié à une performance Actor's Studio

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Marquée enfant par la violence, cet ancien mannequin croule sous les récompenses.
publié le 14 avril 2004 à 0h13

De fin 1989 à fin 1990, Aileen Wuornos a tué sept hommes. Arrêtée en Floride le 9 janvier 1991, puis condamnée à mort, elle est exécutée en 2002, à 46 ans. Son nom est désormais inscrit dans la saga des plus grandes affaires criminelles, où on la présente communément ­ et de façon abusive ­ comme «la première femme serial killer» de l'histoire des Etats-Unis.

Courant 1991, quelques mois après l'interpellation de Wuornos et à plusieurs milliers de kilomètres de distance, en Afrique du Sud, Gerda Theron, d'origine allemande, abat son époux, Charles, un entrepreneur d'origine française. Le couple et sa fille, alors adolescente, étaient sortis passer la soirée chez des amis. De retour au foyer, dans la petite ville de Benoni, près de Johannesburg, les choses se gâtent. Charles, alcoolique et violent, menace femme et enfant avec une arme à feu. Retranchée dans la salle de bains, Gerda riposte : une balle dans le bras, une autre en pleine poitrine.

La thèse de la légitime défense est retenue. Aucune poursuite ne sera engagée contre Gerda Theron, qui reprendra la tête de l'affaire familiale et, dans la foulée, enverra sa fille adorée, Charlize, aux Etats-Unis. D'abord pour tenter sa chance comme danseuse, au Joffrey Ballet de Chicago, ensuite comme mannequin et actrice, puisque ses rêves étoilés n'ont pas résisté à une vilaine blessure au genou.

Icône. Environ douze ans et un océan séparent l'atrocité vécue par une gamine de la campagne et la sortie du film Monster, qui vaudra à Charl