C’est à Cannes, ce soir, après la présentation en ouverture de la Mauvaise Education, que Pedro Almodovar devrait célébrer la fête qu’il avait prévu de donner à Madrid pour le lancement du film en Espagne le 19 mars, et annulée en raison des attentats du 11. Mais il sera encore sur la Croisette comme producteur de la Niña Santa, de l’Argentine Lucrecia Martel (en compétition). Quant à son interprète principal, Gael Garcia Bernal, on le verra aussi en jeune Che Guevara dans Diarios de motocicleta, du Brésilien Walter Salles (également en compétition, lire pages I à III).
Un rôle très différent de celui (à facettes) qu'il tient dans la Mauvaise Education pour Pedro Almodovar, avec lequel les relations de tournage se sont révélées houleuses, encore que ni l'un ni l'autre ne s'épanchent sur le sujet. Quoi qu'il en soit, Almodovar a trouvé en lui l'interprète longtemps recherché de ce quinzième film à connotations autobiographiques, dont il portait le projet depuis des années.
La référence à Sara Montiel (épouse, un temps, d'Anthony Mann), native comme vous de la Manche, c'est un hommage de Manchego à Manchega ?
Sara Montiel a été la vedette d'un film El Ultimo Cuplé, en 1957 dont le succès a marqué l'histoire du cinéma espagnol. Elle incarnait le plus grand mythe cinématographique féminin et la plus grande icône «gay», de l'époque. Aujourd'hui encore, ses mariages et ses divorces défraient la chronique. Mais les gays ne l'imitent plus. En revanche, dans les années 60...
Pourquoi