Comme dit Yves Farabet, responsable de la sécurité au Majestic : «En cas de problème, avant tout, faut dialoguer. La sécurité, ce n'est plus "petit cerveau avec quatre gros muscles".» Il réfléchit : «Mais bon, des fois, faut faire ce qu'il faut.» Et on ne la lui fait pas, à Farabet : vingt ans dans la sécurité. Avant, il a «travaillé en Afrique». Ça, c'est du CV. Résultat, son maître mot, c'est «la dissuasion» : «Les soirées à la plage, y a des jeunes, de banlieue ou pas, qui veulent entrer. S'ils sont deux, on arrive à quatre. Ils sont vingt ? A vingt. Faut éviter l'altercation. Et ne pas oublier qu'on est un hôtel : la sécurité, mais avec le sourire.»
Les «renards». Alors, faudrait pas que les intermittents sèment leur zone. «Ils sont venus jeudi, ils voulaient entrer. Pas question. Distribuer leurs tracts dehors, OK. Mais pas plus», dit Farabet. Content : «L'an passé, la police nous appelait "la forteresse". En quinze jours du Festival, on n'a eu qu'un portable volé. On est assez efficaces.» Trente-cinq vigiles sillonnent le palace de la Croisette, jour et nuit. On en reconnaît certains à leur carrure. Mais les «renards», on ne les repère pas : déguisés en touriste ou en festivalier, ils surveillent partout. «Ils nous repèrent 80 % des actes de malveillance.» Et puis, il y a les caméras. «Quarante caméras numériques. Quand vous entrez dans l'hôtel, si je veux, je clique sur votre image, la caméra vous répertorie, et le système vous suit partout. Après, vous êtes enregistré