Madame Virginie, qui loue des smokings à Cannes, est formelle : «J'ai l'impression que cette année, c'est plus cool. Paraît que certains ont réussi à monter les marches avec juste un noeud papillon.» Et rien autour ? Si. «Un costume noir.» Pas en smoking ? Ça part en quenouille. Mme Virginie en rajoute : «Même un monsieur canadien, qui est monté avec une chemise grise. Et un autre avec des chaussures blanc cassé.» Au lieu des noires. Enfin, elle n'est pas sûre : la montée des marches, elle ne la voit jamais. A ce moment, elle travaille. A louer des smok. Activité variable : «Une journée, on loue tout (60 smok), le lendemain, deux ou trois.» Il faut claquer 61 euros pour se la péter un soir en pingouin. Sans distinction : «Le smoking, ça touche tout le monde.» Et c'est une chose sérieuse. La preuve : ça s'achète dans les magasins de farces et attrapes. La boutique de Mme Virginie s'appelle Au fou rire. On ne rigole pas.
Gare aux godasses. Alors, inquiétude : le laxisme s'installe ? Ah non. M. Gérard L., critique de cinéma (1), en témoigne. Lundi soir, il s'est fait jeter en bas des marches par «un type immonde, le papy chef des vigiles, un petit bouledogue avec un toupet sur la tête», qui lui a dit : «La prochaine fois, vous mettrez des chaussures.» Pourtant, M. Gérard n'était pas en tongs, mais en Converse de cuir noir. Recalé, comme un intermittent déguisé. «On prétend qu'on va te faire entrer par le côté, mais non. On t'isole, tu es vite très entouré, tu commences à avoir l