Alors que Philippe Douste-Blazy, n'écoutant que son courage, s'est dit prêt à faire barrage de son corps à toute tentative de come-back de la canicule, le Jour d'après sort à point nommé pour nous mettre en garde contre les effets du réchauffement climatique induit par la pollution généralisée. C'est un film-catastrophe à soubassements scientifiques farfelus sur le motif d'une seconde ère glaciaire réfrigérant tout sur son passage en à peu près une semaine chrono : l'hémisphère Nord, après avoir été dévasté par des typhons, est submergé par les eaux puis congelé par surprise (et moins 80° C), comme nos ancêtres les mammouths.
En France, le film bénéficie du soutien de la fondation Nicolas-Hulot, qui entend s'en emparer pour sensibiliser l'opinion sur l'urgence des mesures à prendre si on ne veut pas voir s'aggraver à moyen terme les séquences de désordre climatique dans les dix ou vingt ans.
Epandage toxique. Il est évidemment paradoxal de devoir appuyer cette louable démarche militante sur un film américain lancé massivement sur la planète tel un nouveau pesticide d'épandage particulièrement toxique pour nos malheureux neurones (enfin, ce qu'il en reste...). L'avant-première mondiale de cette plaisanterie, deux heures d'invraisemblances et de patriotisme retors, signé du fatigant Roland Emmerich (Independence Day, Godzilla, The Patriot...) se déroulait à Paris. Le staff hexagonal de la Twentieth Century Fox s'était vu dicter par la maison mère de Los Angeles des