Ce film pourrait être le 8 Mile de la danse de rue tant les battles (défis) entre les troupes de danseurs sont de la qualité des joutes verbales entre Eminem et ses compères de Detroit. Seulement voilà, Street Dancers n'a pas été réalisé par une pointure hollywoodienne de la classe de Curtis Hanson. C'est le deuxième long métrage du réalisateur de clips, Christopher B. Strokes et, pour jouer les rôles principaux du film, il a choisi les chanteurs de B2K, un groupe R 'n B, de quasi inconnus pour le grand public en France, mais de jeunes vedettes déclenchant l'hystérie chez les adolescentes aux Etats-Unis. Quant à la sulfureuse rappeuse, Lil'Kim, elle joue son propre rôle. A la fin du film, c'est elle qui départage les compétiteurs pour les faire ensuite danser dans son clip.
Voilà pour le casting, mais l'intérêt de Street Dancers n'est pas là. Il est dans l'ambiance, l'énergie, les surenchères des pas et des prouesses techniques à l'intérieur du cercle, l'arène des danseurs hip-hop. Le film a été tourné à Los Angeles, où ont été mises au point la plupart des danses hip-hop dites «debout» (dont l'electric boogaloo ou le pop), qui donnent le style robotique. Street Dancers raconte l'histoire d'Elgin et de David. Avec leur crew, les deux complices mettent tous les soirs la raclée à leurs adversaires dans un entrepôt de la ville. Là, un arbitre, Mr Rad, joué par le charismatique Steve Harvey, rappelle les règles du rituel de la battle avant d'offrir aux vainqueurs le montant des p