Brive-la-Gaillarde, envoyée spéciale.
Entre le long métrage de 90 minutes et le court de 22 minutes, il y a une marge. Celle des moyens métrages. Un temps de cinéma aléatoire, censé (pour le Centre national du cinéma) se situer entre 30 minutes et une heure. Un temps arbitrairement fixé parfois par le producteur, mais le plus souvent librement choisi par le réalisateur. Le moyen métrage n'est pas un genre, juste un format auquel de jeunes réalisateurs de la SRF (Société des réalisateurs de films) ont décidé de consacrer un nouveau festival, tenu du 28 mai au 1er juin à Brive (1). Le premier du genre pour ce format élastique et original qui séduit de plus en plus de jeunes cinéastes mais n'intéresse guère les salles de cinéma ou les écrans télé. Une collection de films rares donc, pour la plupart «non commerciaux», et qui ne sont pas nés d'hier.
Vitrine. «Il nous a fallu beaucoup fouiller dans le patrimoine cinématographique, raconte Sébastien Bailly, l'un des organisateurs, pour dénicher ces films qui ne sont pas répertoriés en tant que "moyen métrage".» Ils y ont trouvé le Kid de Chaplin, tous les Laurel et Hardy, également une version du Duel de Spielberg ou Versailles Rive Gauche de Bruno Podalydès...
Brive-la-Gaillarde et son cinéma Arts-déco ont bien l'intention d'être la vitrine pérenne de cet entre-deux eaux cinématographique. Sur le tapis rouge du Rex local, le Temps du cinéma rencontres plutôt que festival prenait ses marques cette année avec une compétition de fil