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Libération

«Godsend» et «A ton image»

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par BAYON
publié le 16 juin 2004 à 1h05

De Niro fait le Méphistophélès bioéthique. Quant au baby-Dolly de Godsend, fausse couche de 6e Sens pailletée de Bon Fils (le Macaulay Culkin idéal), il est bien. A claquer ; puis claquer des dents. Enfin... si l'on veut bien jouer le jeu du série b comme biologie, suivre jusqu'au bout le film. Dans le genre des Autres, on n'y manque pas de murs à doubles fonds, vitrages vitreux, paliers déserts à tort et à travers. La réplique qui tue est : «Maman, est-ce que je suis mort ?»

­ Mais non, mais non, mon chéri, mentent en substance les parents. N'empêche ; on n'aimerait pas trop vivre chez les Duncan, jouer à papa avec l'Adam scrutateur de 8 ans à l'affiche (la grosse face aux yeux bleu poissonneux), descendre à la «chambre noire» (gla-gla) avec maman Romijn-Stamos (quoique...), prendre un bain avec «Zachary» le copain fluidique.

Le drame avance au rythme de ses demeures. Trois principales, mansions de standing, et des annexes : école incendiée, cabanon mi-Stephen King mi-Blair Witch en forêt (chaînes, lames, incubes...), temple brûlé, centre thalassogénétique... Toutes les maisons (du film, et en général) sont hantées.

Le père, avec cela, tape sur le système ; comme caractère et physique. Idem maman, pourtant avenante. L'histoire, finalement, comme les géniteurs et les lois de Mendel, s'emmêle les gamètes. Le film ne s'en sort littéralement pas. Godsend, il est vrai, est une fin en soi d'entrée : fins divines, mort de dieu. Un genre ici naît : le clone-thriller, ou clonerie. Dont